tant les plantes qui obstruaient l’orifice du puits, il la remplit d’eau fraîche et claire.
— Merci, » répondit Maroussia.
Elle trempa ses lèvres dans l’eau limpide et, après avoir bu, s’approcha du puits. Que regardait-elle ? Qu’y avait-il dans ce puits qui attirât son attention ?
Tout à coup elle poussa un cri :
« Ah ! »
Ses joues se couvrirent des plus vives couleurs, ses yeux s’illuminèrent et se tournèrent avec bonheur vers son grand ami.
Maroussia devint encore une fois toute rose, mais cette fois-ci l’éclat de ses yeux se voila, sa figure exprima un regret sincère.
« Encore une fois, se disait Maroussia, je n’ai pas su me vaincre ! Ce cri, j’aurais dû le retenir…
— Bah ! dit Tchetchevik, dans ce village incendié, le mal ne pouvait être grand. Personne n’a pu t’entendre, mon enfant. Si tu veux, nous allons souper. »
Du pain, un peu de sel, de l’eau, composaient tout le souper.
Mais cet « ah ! » plein d’allégresse que Maroussia a poussé ? Qu’est-ce qui le lui a arraché ? Quel trésor a-t-elle entrevu dans ce puits démoli ?
Rien, absolument rien, si ce n’est, accrochée aux parois du puits, une fraîche couronne de ces gentil-