Page:Tolstoï - Zola, Dumas, Maupassant.djvu/40

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que, selon le prophète, cette foi change et s’altère. Il en est de plusieurs sortes, aucune ne me paraît ni bien claire ni bien arrêtée. On vous conjure de croire, sans vous dire nettement à quoi. Peut-être ne le peut-on pas, peut-être aussi ne l’ose-t-on pas. Vous croirez pour le bonheur de croire, vous croirez surtout pour apprendre à croire. Le conseil n’est pas mauvais en soi : c’est un grand bonheur certainement que de se reposer dans la certitude d’une foi, n’importe laquelle ; et le pis est qu’on n’est pas maître de la grâce et qu’elle souffle où elle veut.

Je vais donc finir en vous proposant, moi aussi, une foi, en vous suppliant d’avoir la foi au travail. Travaillez, jeunes gens ! Je sais tout ce qu’un tel conseil semble avoir de banal ; il n’est pas de dis-