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Page:Tolstoï - Zola, Dumas, Maupassant.djvu/89

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possible, inhérent à la nature humaine, pourquoi s’est-il passé tant de milliers d’années (car le commandement d’aimer Dieu et son prochain n’est pas un commandement du Christ mais encore de Moïse) sans que les hommes, qui connaissaient ce moyen de bonheur, ne l’aient pratiqué ? Quelle est la cause qui empêche la manifestation de ce sentiment si naturel et si bienfaisant pour l’humanité ? Il est évident que ce n’est pas assez de dire : aimez-vous les uns les autres. Cela se dit depuis trois mille ans ; on ne cesse de le répéter sur tous les tons du haut de toutes les chaires religieuses et même laïques ; mais les hommes n’en continuent pas moins à s’exterminer au lieu de s’aimer comme on le leur prêche depuis tant de siècles. De nos jours il n’est douteux pour personne que si, au lieu de