Page:Vincent - George Sand et l amour.djvu/21

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Parmi ces hommes tous remarquables, et tous différents par la tournure de leur esprit, leurs talents, leurs aptitudes, aucun n’avait donc pu répondre à l’idéal que s’était créé G. Sand ! Dans ce fait bizarre, le pauvre Dudevant devait trouver quelque consolation à son insuccès.

Quant aux admirateurs de G. Sand, une pareille remarque n’était pas faite pour les embarrasser. Eh bien ! était-ce la faute de cette femme illustre ? Tourmentée du mal de l’infini, agitée par des passions d’un ordre très élevé, elle était restée incomprise : Sandeau l’avait trompée, Mérimée l’avait écœurée ;[1] Musset s’était moqué d’elle, Michel de Bourges l’avait tyrannisée, Chopin, le neurasthénique, avait mis sa patience à bout. C’est ainsi que la plupart des biographes de G. Sand, et

  1. Rien de ce qui se passa entre G. Sand et Mérimée ne saurait être écrit.
    Sur les rapports de G. Sand et de Mérimée, Cf. Mérimée et ses amis par Auguste Filon.