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Page:Vinson - Légendes bouddhistes et djaïnas, tome 1, 1900.djvu/16

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rivent toutes de patois populaires antiques dont le sanskrit était la forme littéraire et cultivée. On sait que le sanskrit, proche parent du celte, du latin, du gothique, du slave, etc., forme avec celles-ci la famille des langues indo-européennes.

Dans la région moyenne de l’Hindoustan, une zone étroite et formée en quelque sorte d’îlots séparés est occupée par ce quon a appelé les idiomes kolariens, dont les principaux sont le Santali et le Mundari. Ces idiomes sont parlés par environ trois millions d’hommes ; ils sont fort intéressants par leur antiquité relative, la simplicité de leur vocabulaire, leur numération vigésimale, la complexité de leur conjugaison : ce sont des langues agglutinantes dans toute la force du terme, c’est-à-dire que les formes grammaticales y sont constituées par des séries de radicaux indépendants juxtaposés.

Le troisième groupe linguistique indien est également agglutinant, mais à un moindre degré : le verbe y est moins compliqué, la numération décimale, le vocabulaire plus riche, mais cependant tout aussi dépourvu d’expressions indiquant un degré avancé de civilisation. Ces