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Page:Vinson - Les religions actuelles, 1888.djvu/14

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ticis modo, nusquam patitur consistere, pene magis necessaria prætereunda quam supervacua amplectenda ; nequeo tamen temperare mihi, quin rem sæpe agitatam animo meo, neque ad liquidum ratione perductam, signem stilo » (Hist. rom., I, xvi). En relisant les neuf chapitres ci-après, j’y trouve toujours des omissions et des lacunes ; et je me vois forcé de solliciter l’indulgence des lecteurs, s’ils ont à me reprocher quelque grave oubli.

Ces neuf chapitres m’ont paru suffisants pour résumer toute l’histoire religieuse de l’humanité. Je devais en consacrer un à chacune des grandes religions : le brahmanisme, le bouddhisme, la doctrine de Zoroastre et des mages, le judaïsme, le mahométisme et le christianisme ; j’en ai ajouté un pour les croyances originales de l’extrême Orient, c’est-à-dire de la Chine et du Japon, et un autre pour les manifestations dernières et extrêmes du sentiment religieux et pour les fantaisies contemporaines, les associations excentriques, les naïvetés du spiritisme, les rêveries des spiritualistes de toute espèce. Un premier chapitre s’occupera de l’origine des religions ; on y trouvera des indications sur les peuples, plus nombreux qu’on ne le pense, qui n’ont ni culte, ni dieu, ni morale[1] ; sur ceux qui par les fétiches espèrent

  1. J’ai indiqué (p. 153) les Kirghis comme devenus récemment bouddhistes ; mais, auparavant, quelle religion avaient-ils ? aucune évidemment, car beaucoup d’entre eux n’en ont encore aujourd’hui aucune : « Quelle est votre religion ? disais-je un jour à deux Kirghiz-Kazaks. — Je ne sais pas, me répondit chacun d’eux. C’est la réponse qu’on doit attendre de la plupart de leurs compatriotes » (Description des hordes des steppes des Kirghiz-Kazaks, par Alexis de Levehine, trad. du russe, par Ferry de Pigny et E. Charrière. Paris, 1840, in-8, p. 330).