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Page:Yver - Princesses de Science.djvu/11

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PRINCESSES DE SCIENCE


PREMIÈRE PARTIE

I

Le docteur Fernand Guéméné, s’étant levé selon son habitude à sept heures, passa sous la douche avec sa ponctualité coutumière, s’habilla, sonna pour le thé qu’on lui monta dans sa chambre, et se mit à déjeuner près de la fenêtre ouverte.

Il habitait, à la pointe de l’île Saint-Louis, un minuscule hôtel où il venait de s’établir comme médecin de quartier. Par les hautes fenêtres du xviiie siècle qui s’étageaient deux par deux dans l’étroite façade, il voyait, presque au pied de la maison, couler la Seine sous le rideau touffu des peupliers d’Italie, frissonnants et somptueux, qui bordaient la rive.

À chaque minute, un sourd clapotis d’eau