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Revue des Romans/Heinrich Zschokke

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Revue des Romans.
Recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
Contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d’étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l’intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839
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ZSCHOKKE, historien et romancier suisse.


LE GALÉRIEN, traduit de l’allemand par MM. Theil et Garnier, 2 vol. in-12, 1829. — Cet ouvrage est comme divisé en deux parties. La première offre, dans un dialogue, une discussion fort intéressante et d’un ordre d’idées très-relevé, sur la grande question de notre nature, sur la destinée de l’homme et les questions qui s’y rattachent, celles du devoir, du bonheur, etc. L’autorité qui résout ces questions est un pauvre galérien mort de vieillesse et d’épuisement au bagne de Toulon. L’histoire de ce singulier interprète des hautes spéculations de la philosophie et de la morale est le sujet de la seconde partie du livre, où l’on trouvera, dans la peinture des passions, cette sorte de grâce native et de pureté mystique particulières à l’imagination allemande, et qui prêtent tant de charmes aux compositions de Zschokke.

LE GIESBACH, scènes de la vie, trad. par J. Lapierre, 4 vol. in-12, 1831. — Ce livre renferme sept nouvelles. — La nécessité de remédier sur-le-champ aux plus petits accidents, de réprimer à leur naissance nos moindres penchants vicieux afin d’arrêter leur développement, est la leçon de morale cachée sous l’histoire du Trou au coude. — La Jambe est l’aventure d’un pauvre Anglais qui, amoureux d’une jeune personne privée d’une jambe, s’en vint à Calais, et, le pistolet au poing, obligea un chirurgien à lui faire une amputation qui le mît sur un pied parfait d’égalité avec sa bien-aimée, et qui, vingt ans plus tard, disait en soupirant : « Si je pouvais ravoir ma jambe, je ne me couperais pas seulement les ongles pour mistress Temple. » — Deux illustres émigrés français qui se rencontrent en Suisse, qui s’aiment sous les humbles apparences auxquelles les circonstances les obligent de se cacher, et qui finissent par s’unir en découvrant mutuellement leur naissance, tel est le sujet des Amants émigrés. — La Lettre islandaise est une aventure de deux jeunes gens qui, sous des noms supposés et sans se connaître, ont commencé une correspondance littéraire, et qui se reconnaissant au moment où des intérêts de famille allaient les forcer tous deux à s’épouser aux dépens des serments que chacun d’eux avait faits à son correspondant anonyme. — La moralité de la cinquième nouvelle est applicable à tous les pays ou un coup d’œil de prince anéantit tous les droits du talent, des vertus, de l’expérience. — Florette est l’histoire du premier amour d’Henri IV, racontée d’une manière si touchante par M. De Jouy dans l’Ermite en province. — Le Sergent est une scène bizarre du règne du Grand Frédéric, et un exemple de cette passion pour les beaux grenadiers qui lui faisait enlever sur son passage les jeunes gens de haute taille, à quelque famille qu’ils appartinssent, pour les faite entrer dans sa garde.

Nous connaissons encore de cet auteur : Les Soirées d’Aarau, 4 vol. in-12, 1829. — Le Fugitif du Jura, 2 vol. in-12, 1829. — Les Matinées suisses, 4 vol. in-12, 1830. — Le Ménétrier, 5 vol. in-12, 1831. — Véronique, ou la Béguine d’Aarau, 4 vol. in-12, 1831. — La Créole, 4 vol. in-12, 1832. — L’Anneau de Luther, 4 vol. in-12, 1833. — Les nouvelles Soirées d’Aarau, 5 vol. in-12, 1833. — Le Sorcier, 5 vol. in-12, 1834.