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Traité élémentaire de la peinture/083

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Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 68-69).


CHAPITRE LXXXIII.

Des reflets doubles et triples.

Les reflets doubles ont plus de force que les reflets simples, et les lumières qui se trouvent entre les lumières incidentes et ces reflets, sont fort peu obscures. On appelle reflet simple, celui qui n’est formé que d’un seul corps éclairé, et reflet double, celui qui reçoit la lumière de deux corps : on peut juger par-là de ce que c’est qu’un reflet triple. Venons à la preuve de la proposition. Soit le corps lumineux A, les reflets directs A N A S, les parties éclairées N et S, les parties de ces mêmes corps qui sont éclairées par les reflets O et E, le reflet A N E soit le reflet simple, et A N O A S O le reflet


double. Le reflet simple E est formé par le corps éclairé B D, et le reflet double O reçoit de la lumière des corps éclairé B D et D R, d’où il arrive que son ombre est fort peu obscure, parce qu’elle se trouve entre la lumière d’incidence N et celle du reflet N O S O.