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Traité élémentaire de la peinture/114

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Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 100-101).


CHAPITRE CXIV.

Du degré de teinte où chaque couleur paroît davantage.

Il faut remarquer ici pour la peinture quelle est la teinte de chaque couleur où cette couleur paroît plus belle, ou celle qui prend la plus vive lumière du jour, ou celle qui reçoit la lumière simple, ou celle de la demi-teinte, ou l’ombre, ou bien le reflet sur l’ombre, et pour cela il est nécessaire de savoir en particulier quelle est la couleur dont il s’agit, parce que les couleurs sont bien différentes à cet égard, et elles n’ont pas toutes leur plus grande beauté dans le même jour ; car nous voyons que la perfection du noir est au fort de l’ombre : le blanc au contraire est plus beau dans son plus grand clair et dans une lumière éclatante ; l’azur et le verd aux demi-teintes, le jaune et le rouge dans leur principale lumière ; l’or dans les reflets, et la lacque aux demi-teintes.