Traité élémentaire de la peinture/305
Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 250).
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 250).
CHAPITRE CCCV.
De la différence qu’il y a par rapport à la peinture entre une superficie et un corps solide.
Les corps réguliers sont de deux sortes ; les uns ont une superficie curviligne, ovale, ou sphérique ; les autres ont plusieurs côtés ou plusieurs faces qui sont autant de superficies plates séparées par des angles, et ces corps-ci sont réguliers ou irréguliers. Les corps sphériques ou de forme ovale, paroîtront toujours de relief et détachés de leur fond, quoique le corps soit de la couleur de son fond : la même chose arrivera aux corps qui ont plusieurs côtés ; cela vient de ce qu’ils sont naturellement disposés à produire des ombres, lesquelles occupent toujours un de leurs côtés ; ce qui ne peut arriver à une simple superficie plate.