Wikisource:Extraits/2012/31

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Société d’Arcueil, Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil, Tome 1, 1807 (pp. i-iv). (1807 à 1817)


Les Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil regroupent des mémoires rédigés par des savants du début du 19e siècle, membres de la Société d’Arcueil ou invités.


La Physique et la Chimie, qui contractent de plus en plus des rapports intimes, sont cultivées avec une telle émulation dans une grande partie de l’Europe, que l’on voit les découvertes jaillir de toutes parts et se succéder rapidement ; mais en même tems des opinions souvent contradictoires paroissent jeter de l’incertitude sur les résultats de l’expérience, qui devient elle -même de plus en plus difficile.

Pour que les progrès de ce genre de connoissances soient réels, et qu’ils aient une marche constamment progressive, il faut qu’on apporte une grande précision dans les faits, que l’on perfectionne tous les moyens qui servent à les établir, que l’on compare les résultats obtenus par différens physiciens, et dans des circonstances différentes. Ce n’est que par ces soins et à l’aide d’une saine critique, que l’on peut parvenir à des théories inébranlables, à des vérités qui ne pourront jamais être contestées.

Ainsi, la science exige d’autant plus d’efforts qu’elle acquiert plus d’étendue et de perfection : elle doit aspirer à une précision d’autant plus grande, qu’elle s’engage dans des recherches plus difficiles.

Une Société de quelques personnes qui cultivent les différentes branches de la Physique et de la Chimie, s’est formée dans la vue d’accroître les forces individuelles par une réunion fondée sur une estime réciproque et sur des rapports de goûts et d’études, mais en évitant les inconvéniens d’une association trop nombreuse. Voici son régime :

Elle se réunit tous les 15 jours à Arcueil ; le jour de réunion est consacré à