Aller au contenu

Croyances et légendes du centre de la France/Tome 1/Livre 01/07

La bibliothèque libre.

CHAPITRE SEPTIÈME

LES MANCHES OU BERLUÉS

Et ce jour vous sera en mémorial, et vous le célébrerez, dans vos âges, comme une fête solennelle.
(Exode, xii, 14.)

On appelle manches ou berlués les repas que nos bergères et nos jeunes pâtours[1] font, dans les champs, le lundi et le mardi de Pâques. En quelques parties du Berry, les manches sont encore connues sous les noms de bériot, berlié[2].

Nous disons faire la manche, faire une manche, et le mot manche est ici pour mange, par le changement du g en ch, ce qui se voit assez fréquemment. Or, dire faire la manche ou la mange, c’est dire faire le repas, ou, si l’on veut, faire la pâque, car, selon nous, il serait bien plus naturel de dériver le mot pâque ou pasque, comme on l’écrivait autrefois, du verbe latin pasco[3] que de je ne sais quel mot hébreu signifiant pas ou passage.

La manche de la Chaume de Chavy, près la Châtre, fut toujours l’une des plus renommées. Les bergères de tous les environs y accourent en foule. On y mange force œufs durs, dits œufs de Pâques, on boit à l’avenant, et puis on danse la bourrée. — Il n’y a pas encore très-longtemps, les dames et les messieurs de la ville se rendaient, vers le soir, à cette champêtre réunion, pour y manger de la fromentée[4] et aussi pour y danser.

Une autre manche, non moins en renom, et, partant, aussi fréquentée, se tient également, tous les ans, non loin de Neuvy-Saint-Sépulcre, sur une pelouse qui avoisine le village du Bois-Gros. Mais, indépendamment des assemblées de Chavy et du Bois-Gros, il y a par toutes nos campagnes, à cette époque, mille autres petites manches où les bergères et les pâtours communient à deux, à quatre, à cinq, etc. ; ceux-ci, sur la pelouse verdoyante des carroirs[5] ; ceux-là, dans les clairières d’un pacage ; d’autres, sur la marge d’une traîne[6] qu’ombrage une touffe d’aubépine ou d’églantier ; et partout, dans ces gais festins, l’œuf dur est la base du menu ; partout aussi la bourrée, assaisonnée de ses joyeux you ! you[7] ! clôt ces petites réunions ; car dans notre plaisant[8] pays, il semble qu’il suffise que deux personnes se rencontrent, pour que l’envie de danser les gagne.

Il y a quelques années, les pauvres gens des environs de Cluis (Indre) ne manquaient jamais, quand venait le samedi saint, de parcourir la campagne pour ramasser des œufs destinés à célébrer la fête pascale. Ces quêteurs d’œufs étaient connus sous le nom de cacoteux, mot que l’on peut traduire par coquetier.

Le même jour, tous les fidèles, tous les paroissiens aisés, se rendaient à la messe, portant en poche une couple d’œufs, et le sacristain, en cette circonstance, faisait la collecte avec un panier où chacun déposait son offrande, dont bénéficiait le curé. — Le Grand d’Aussy, pages 47 et 48 de son Histoire de la vie privée des Français, parle d’usages semblables, et dit qu’à Paris, c’étaient les étudiants des écoles et les clercs des églises qui, réunis aux jeunes gens de la ville, faisaient la quête des œufs au bruit des sonnettes et des tambours.

Tout récemment encore, cette antique coutume existait à Honfleur, lorsqu’au mois de mars 1866, un arrêté municipal, approuvé par le préfet du Calvados, mais désapprouvé par les amis des vieilles traditions, qui préféraient le chant des œufs à celui du Pied qui r’mue ou du Ah ! zut, alors…, y a mis fin en ces termes : — « Considérant que les chants, dits des œufs de Pâques, que certaines personnes ont l’habitude de proférer dans la soirée et pendant la nuit qui précèdent le jour de Pâques, donnent lieu le plus souvent à des scènes de tapage et d’injures qu’il importe de prévenir ; Que cette coutume n’est propre qu’à troubler la tranquillité publique ; — Arrête : — Art. 1er. Les chants, dits des œufs de Pâques, sont prohibés d’une manière absolue. — Art. 2. Les contraventions seront constatées par procès-verbaux et poursuivies devant les tribunaux compétents. »

Dans quelques villages du département du Cher, les pâtours élisent une reine à laquelle ils composent une toilette ébouriffante, et qu’ils promènent de maison en maison, en quêtant des œufs pour faire la berlué ou la manche. — Il en est de même en Bresse et, sur les bords de la Seille, dans le Jura. Les bergers de ce pays ramassent aussi des œufs en conduisant de porte en porte une jeune fille parée de rubans et de bouquets, qu’ils appellent la Reine ou la Belle de Mai.

À Nîmes, à peu près à la même époque, les enfants promènent dans les rues la Reine Maïa[9]. Enfin, par toute la Provence, la fête de la Maye se célèbre, le 1er mai, avec le même cérémonial.

Il n’y a pas encore très-longtemps, la Reine Maïa était également connue en Espagne, où elle parcourait les villes, escortée d’un grand nombre de jeunes garçons et de jeunes filles[10]. — Enfin, la Reine de Mai figurait sur l’ancien théâtre anglais[11].

Toutes ces reines représentent sans doute le printemps qui renaît, la Terre-mère, l’alma Tellus, fêtée, dans nos manches, par ceux qui la fécondent, par ceux qu’elle nourrit. Cela est d’autant plus vraisemblable, qu’au dire de certains mythologues, Maïa et Cybèle ne font qu’une seule et même déesse[12].

Le culte de Maïa est l’un des plus doux, l’un des plus gracieux souvenirs que les tribus gauloises aient apporté du fond de l’Asie, leur berceau. — D’après les Védas, « Maïa ou Maya est la mère universelle, la nature, la fille, la sœur et l’épouse de Brahm, la volonté du maître suprême, son énergie première… C’est elle qu’une secte nombreuse adore encore aujourd’hui dans l’Inde, sous des noms divers, comme la grand’mère[13], la mère universelle, en un mot, comme la nature divinisée…[14]. » — Selon M. Guigniaut, « Maya est la mère de l’amour ; elle est le premier principe de toute affection, de toute création, de toute matière ; elle est la matière même, mais la matière primitive, subtile, coexistant avec Dieu de toute éternité. »

Dans l’Isère, à la Tour-du-Pin, « la fête du printemps se termine, comme en Berry, par un repas champêtre que les bergers prennent ensemble dans un pâturage, et auquel la commune contribuait jadis en certains endroits[15]. »

« Autrefois, à Tulle, le lundi de Pâques, on allait à la Chapelle des Malades, manger des œufs que l’on appelait lous eous de Patsa (les œufs de Pâques) ; on y dansait[16]. »

Très-anciennement, à l’issue de la grand’messe de Pâques, les rois de France distribuaient des œufs dorés aux membres de leur famille et aux principaux dignitaires de leur cour. — Vers la fin du dernier siècle, les œufs rouges ou dorés du jour de Pâques avaient encore beaucoup de vogue à Paris ; mais on ne tarda pas à en altérer le caractère en leur donnant d’autres couleurs et en y peignant des sujets de fantaisie. On cite deux de ces œufs qui furent offerts par le comte d’Artois à la reine Marie-Antoinette, et qui passent pour de véritables objets d’art. Enfin, les confiseurs fabriquèrent des œufs de Pâques en sucre, tandis que les bijoutiers en faisaient en or, en émail, où l’on enfermait des joyaux de toute sorte, et que l’on donnait en cadeau à l’époque de Pâques.

L’usage des manches, plus ou moins modifié, se retrouve chez plusieurs peuples étrangers.

L’Allemagne, plus fidèle que la France aux vieilles traditions, a particulièrement conservé la mémoire de la fête aux œufs. — Tous les ans, le lundi de Pâques, on célèbre à Churwalden, dans la Suisse allémande, une grande solennité qui a la même origine que nos manches. Toutes les populations des environs s’y portent en foule. Cette réjouissance publique se signale entre toutes par un divertissement fort curieux que l’on désigne depuis des siècles, dans le pays, sous le nom de jet des œufs. Voici en quoi consiste ce amusement, dont les acteurs, divisés en deux bandes, sont, d’un côté, des garçons bouchers, de l’autre, des garçons meuniers et boulangers. — Tous se — rendent, en habits de gala et aux sons de joyeuses fanfares, sur le lieu de la scène, c’est-à-dire dans une immense prairie qui avoisine la ville. On aligne sur la pelouse cent et un œufs que l’on espace entre eux d’un peu plus d’un mètre. Tous les œufs qui, dans la série, marquent les dizaines, sont teints en rouge ainsi que ceux qui viennent les 49e et 51e. L’un des meuniers s’assied à l’une des extrémités de cette file d’œufs, et tient une corbeille sur ses genoux. Aussitôt, la lutte commence entre les deux partis. Tandis que l’un des boulangers s’évertue à jeter, un à un, tous les œufs dans la corbeille du meunier, l’un des bouchers doit trouver le temps de se rendre dans un village situé à une demi-lieue de là, d’y avaler un verre de vin et de revenir sur ses pas. Tous les œufs que le boulanger lance à côté de la corbeille sont aussitôt remplacés par d’autres. Lorsqu’un œuf rouge lui tombe sous la main, il le jette où bon lui semble, mais presque toujours, au hasard, sur la tête des curieux. Si le boucher termine sa course avant que le boulanger ait fini de lancer le dernier de ses œufs, les bouchers remportent le prix. Les boulangers et les meuniers sont, au contraire, proclamés vainqueurs, si le jet des œufs est accompli avant le retour du boucher.

Après ce divertissement, la foule se disperse par groupes sur le champ même de la lutte, et improvise mille petits repas auxquels succèdent des danses animées qui se prolongent jusqu’aux approches de la nuit.

Sous le nom de Bénis, les Polonais célèbrent aussi leurs manches. — Le jour des Bénis, on convoque ses parents, ses amis, ses connaissances, au festin pascal. Pour les recevoir, le maître et la maîtresse de la maison se tiennent debout près d’une table couverte d’œufs durs, et, à mesure qu’il se présente un nouvel arrivant, ils partagent un œuf avec lui en signe de communion, et chacun mange son morceau, mais toujours debout, car c’est là ce qui donne à cette fête un cachet tout à fait caractéristique, puisqu’il est dit dans l’Exode, à propos de la Pâque de l’Éternel : — « Vous mangerez à la hâte, le corps ceint, le bâton à la main,  etc.[17]. »

La grande fête du Nourouz (nouvel an), que les Persans solennisent au premier jour de l’année solaire, le 21 mars, au moment où le soleil entre dans le signe du Bélier, a encore été instituée, ainsi que nos manches, pour signaler la résurrection des forces de la nature. — « Dans toutes les villes de l’Iran, le nourouz est annoncé au peuple par des décharges d’artillerie. Les astrologues, magnifiquement vêtus, se rendent, munis de l’astrolabe, au palais de l’empereur, dans la capitale, ou chez le gouverneur, dans les provinces, une heure ou deux avant l’équinoxe, pour en observer le moment précis. Au signal donné par eux, on tire le canon, et les instruments de musique, les trompettes surtout, se font entendre de toutes parts, et tout le monde se livre à la joie la plus exaltée. Chacun se fait des présents, mais l’on s’entre-donne principalement des œufs peints et dorés. — Le nourouz, qui avait pour origine, le culte du feu, parut une idolâtrie aux musulmans ; aussi cherchèrent-ils particulièrement à supprimer cette fête, lorsqu’ils substituèrent l’islamisme à la loi mazdéenne ; mais, malgré tous les efforts tentés à cet effet, les Parsis, ou adorateurs du feu, continuèrent de célébrer entre eux une solennité consacrée par les siècles et remontant à la fondation de Persépolis. Enfin, l’an 475, le souverain Djellal-El-Din et toute la nation persane adoptèrent la fête du nourouz. — Son Excellence le général Hassan-Ali-Khan qui, depuis trois ans, réside à Paris comme ambassadeur de Perse, a introduit la cérémonie du nourouz dans la colonie persane qui habite notre capitale, et est dans l’usage de recevoir et de fêter, le 21 du mois de mars, tous ses compatriotes et les amis de sa nation[18]. »

Remarquons encore que, dans le repas de la Pâque, les anciens Hébreux mangeaient un œuf dur en l’honneur d’un oiseau géant qui vivait au temps du déluge et qu’ils appelaient zez[19], et que, même aujourd’hui, un œuf dur figure au nombre des mets qui garnissent l’énorme et unique plat que les Juifs placent sur la table, le jour où ils célèbrent la grande fête équinoxiale du printemps. — Enfin, rappelons-nous que les dames romaines, vêtues de blanc, portaient solennellement un œuf lors des processions de Cérès, qui avaient lieu précisément à la même époque que nos manches[20].

En Berry, il n’y a pas que nos pâtours et nos bergères qui chôment la fête aux œufs. Chez nos riches fermiers et métayers, ainsi que dans la plupart de nos petites villes, il est encore d’usage d’employer le samedi qui précède le jour de Pâques à confectionner de nombreux pâtés de hachis de viande que l’on bourre de quartiers d’œufs. Certains ménages fabriquent autant de ces pâtés qu’il y a de personnes dans la maison, de manière que, maître ou serviteur, chacun a le sien. — C’est ainsi qu’en Italie, à Naples particulièrement, la couronne aux œufs durs (casatiello) figure, à Pâques, sur toutes les tables.

Beaucoup de villes, en France, ont, à cette époque, des foires où l’on ne vend, pour ainsi dire, que des œufs. La coutume de Châteauneuf, dans le Cher, atteste que cette ville eut de toute antiquité sa foire aux œufs[21]. Les œufs, dits de Pâques, que l’on vend dans ces foires, sont généralement teints en rouge ou en jaune. Or, par une coïncidence bien singulière et que nous allons tâcher d’expliquer, ce sont aussi des œufs rouges ou dorés qu’échangent entre eux, au premier jour de leur année, non-seulement les Persans, dont nous venons de parler, mais les Russes et les Juifs, lors de la fête de Pâques. Cette similitude d’usages entre des peuples de mœurs et de croyances si différentes, ne saurait être un pur effet du hasard ; il faut nécessairement en faire remonter l’origine à quelque vieux mystère théogonique, et nous croyons que le mot de l’énigme se trouve dans l’habitude où étaient les Juifs, toujours à l’époque de Pâques, de rougir, avec le sang de l’agneau fraîchement immolé, le linteau supérieur et les jambages de leurs portes[22]. Cette coutume toute symbolique était également en vigueur dans l’ancienne Égypte où, lors de la fête de l’équinoxe, « on marquait tout de rouge ou de couleur de feu, en mémoire de ce que les rayons du soleil avaient embrasé le monde[23]. »

Maintenant, pourquoi l’œuf figure-t-il avec tant d’éclat dans la grande fête pascale ? — C’est que, chez plusieurs peuples des anciens temps, il personnifiait tantôt la divinité suprême, tantôt le monde, tantôt la fécondité de la terre ; c’est que l’œuf est l’emblème le plus parfait des forces productrices de la nature. Tout ce qui vit vient d’un œuf : omne vivum ex ovo ! a dit Harvey. « Tout œuf, dit de son côté un savant physiologiste, M. Flourens, tout œuf est composé de même ; toute fécondation se fait sur l’œuf… Dans les végétaux, l’œuf est représenté par la graine, et, par une admirable loi de transition de la nature, nous voyons le polype, être intermédiaire aux animaux et aux végétaux, pousser des bourgeons pendant l’été et donner des œufs pendant l’automne[24]. » — Avant Harvey, avant M. Flourens, le Sama-Véda (1er oupnek’hat) avait dit : « Tout ce qui a vie a trois principes : l’œuf, l’enveloppe du germe et la semence végétale[25]. »

Les Phéniciens adoraient l’Être souverain sous la forme d’un œuf, et croyaient que l’amour et l’espèce humaine étaient sortis d’un œuf pondu par la nuit. Chez les Hindous, des peintures religieuses représentent l’Auteur de toutes choses ayant devant lui un œuf entr’ouvert dans l’intérieur duquel on distingue une foule d’êtres animés, tandis que sur la coque apparaît l’homme déjà créé[26]. Plus antérieurement encore, dans un chant plein de poésie, qui fait partie des hymnes védiques[27], il est question d’un œuf qui reposait sur l’ombilic du Dieu incréé et qui renfermait tous les mondes. — « Cet œuf, dit M. Alfred Maury, c’est l’œuf cosmique, l’utérus d’or, au sein duquel est né Brahma… cet œuf rappelle d’une manière frappante l’œuf de la cosmogonie orphique dans lequel s’était accomplie la gestation de Phanès, l’être primitif[28]. »

Au reste, des gens plus savants que nous ont expliqué de la manière suivante l’origine de nos manches : — « Le retour du printemps, le rajeunissement de la nature, la durée du temps, la fécondité des êtres, célébrés, au temps des Gaulois, le sont encore aujourd’hui parmi nous dans plusieurs assemblées champêtres, dont l’origine est inconnue au vulgaire. Dans beaucoup de ces fêtes, l’œuf, symbole de l’éternité et de la fécondité, joue un rôle. Ces fêtes, presque partout, sont instituées le lundi de Pâques[29]. »

Le passage suivant de Court de Gébelin, complète l’explication de ces différentes coutumes : — « C’était un usage commun à tous les peuples agricoles d’Europe et d’Asie de célébrer la fête du nouvel an en mangeant des œufs. On avait même soin de les teindre en plusieurs couleurs, surtout en rouge, couleur favorite des anciens peuples et des Celtes en particulier. Mais la fête du nouvel an se célébrait à l’équinoxe du printemps[30], c’est-à-dire au temps où les chrétiens ne célèbrent plus que la fête de Pâques, tandis qu’ils ont transporté le nouvel an au solstice d’hiver. Il est arrivé de là que la fête des œufs a été attachée chez eux à la Pâque. Cependant, ce n’a point été par le simple fait de l’habitude, mais par la raison qui faisait attribuer à la fête de Pâques les mêmes prérogatives qu’au nouvel an, celles d’être un renouvellement de toutes choses, comme chez les Persans, et celles d’être, d’abord le triomphe du soleil physique, et ensuite celui du soleil de justice, du Sauveur du monde, sur la mort, par la résurrection. »

  1. Petits pâtres.
  2. Voy. ces mots dans le Glossaire du Centre.
  3. Lampride emploie pasco dans le sens de traiter, donner à manger, et pastus, qui n’est que le participe de pasco, désigne, dans Pline, aussi bien la nourriture de l’homme que la pâture des animaux.
  4. Froment cuit dans du lait. — Voy. à la table alphabétique : Fromentée.
  5. Carrefours champêtres. — Voy. liv. II, chap. iii : les Carroirs.
  6. Buisson planté sur un ados ou talus :

    Les oiseaux dans la traîne encor sont assoupis…
    (H. de la Touche, la Rège de Marie.)

  7. Iov ! iov ! chez les Grecs, selon Aristophane ; Io ! io ! chez les Romains, était un cri d’allégresse. — Lors des fêtes de Bacchus, les assistants criaient à tue-tête : Eleleu iou iou ! — Notre Iou ! iou ! est également un cri de ioie en Bretagne. (Voy. à la table alphabétique : You ! you !)
  8. Plaisant est là pour aimable, qui plaît. Nous employons souvent ce mot dans ce sens, comme Marie Stuart, lorsqu’elle disait :

    Adieu, plaisant pays de France !…

  9. Millin, Voyage dans le midi de la France.
  10. Konigsmann, de Antiquitate et Usu betulœ pentecostalis, p. 18.
  11. « Maid Marian, as Queen of May, has a golden crown on her head, and in her left hand a red pink, as emblem of summer. » (Brand, Observations on popular Antiquities, t. I, p. 142, éd. d’Ellis.)
  12. Dictionnaire abrégé des mythologies.
  13. Chez les Serbes, Maïa signifie grand’mère.
  14. Daniélo, Histoire et tableau de l’univers, t. III, p. 93 et 94.
  15. Masson de Monbéliard, la Nouvelle Astrée.
  16. Béronie, Dictionnaire du patois du bas Limousin, au mot Patsa.
  17. Exode, xii, 11.
  18. Voy. le Moniteur universel du 19 mars 1863.
  19. Dom Calmet, Dictionnaire de la Bible, t. IV, p. 184.
  20. Varro, de Re rustica, lib. I, cap. 2.
  21. Des Droits et des Devoirs de la baronnerie de Chasteauneuf, titre II.
  22. Exode, xii, 7.
  23. Dupuis, Origine de tous les cultes.
  24. Ontologie naturelle, ou étude philosophique des êtres.
  25. Daniélo, Histoire et tableau de l’univers, t. III, p. 164.
  26. Voy. liv. II, chap. vi, la fin de l’article : la Cocadrille.
  27. Ri-Véda sect. VIII. lect. III. h. 11, v. 1 et suiv., t. IV, p. 316, 317.
  28. Croyances et Légendes de l’antiquité, p. 121, 123.
  29. Mémoires de l’Académie celtique, t. IV, année 1809.
  30. À l’exemple des Hébreux et des Romains, l’ancienne Église des Gaules avait fixé le commencement de son année sainte à l’équinoxe du printemps. — Voy. p. 46.