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Page:Œuvres complètes de Guy de Maupassant, XVI.djvu/206

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III

Le train de Marseille entra en gare à neuf heures précises, déposa sur le quai deux voyageurs, et reprit sa course vers Nice.

L’un était grand et maigre, M. Saribe, marchand d’huiles, l’autre gros et petit, M. Parisse.

Ils se mirent en route côte à côte, leur sac de nuit à la main pour gagner la ville éloignée d’un kilomètre.

Mais en arrivant à la porte du port, les factionnaires croisèrent la baïonnette en leur enjoignant de s’éloigner.

Effarés, stupéfaits, abrutis d’étonnement, ils s’écartèrent et délibérèrent ; puis, après avoir pris conseil l’un de l’autre, ils revinrent avec précaution afin de parlementer en faisant connaître leurs noms.