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Page:Adam - Irène et les eunuques, 1907.djvu/163

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IRÈNE ET LES EUNUQUES

« Ils s’y rendirent avec empressement. Les deux filles du vieillard accompagnées de leurs enfants marchèrent très fièrement à la rencontre des légats saisis d’un religieux respect. À connaître la vigueur de ces femmes, l’extraordinaire fraîcheur de leur visage, la grâce de leur maintien, tous s’arrêtèrent muets. Ne sachant distinguer les mères des filles égales par les lignes des visages et la grandeur de leur taille, Jean demanda :

— Père, quelles sont les filles, quelles sont les mères et les petites-filles ?

« Et, l’hôte, les désigna. Alors, les officiers mesurèrent la taille de la première selon les indications impériales ; et ils la trouvèrent comme il convenait. Ayant examiné ensuite la tête ils la trouvèrent conforme aux canons esthétiques ; ayant considéré la chaussure du pied, ils la trouvèrent encore de parfaite dimension.

« Satisfaits, ils emmenèrent les vierges avec leur mère, les autres enfants et toute la famille, au nombre de trente, à Constantinople. Voici les noms des enfants de Philarète : Johannès son fils aîné ; sa fille aînée Hypatia, veuve avec deux filles, Marie et Myranthéia ; sa seconde fille Énanthéia avait deux filles Kosmô et Hypatia de qui le père s’appelait Michel.

« Les envoyés impériaux réunirent ensuite dix autres adolescentes en différentes provinces. Parmi elles se trouvait la fille d’un riche stratège, Gérontianos. Superbe, elle avait l’esprit naturellement porté vers l’amour de la richesse.