plus voluptueux qu’un Sarrasin, tant elle semble l’ennuyer elle-même…
L’épouse s’affaissa sur le siège de pierre :
— Je ne crois pas avoir de torts.
Croisant les mains contre son ventre lui conclut :
— Tu as le tort de rester stérile… Tu n’engendres ni les fils, ni la joie, ni la vertu. Depuis que tu es mon épouse, j’acquiers des vices.
— Il est vrai…, constatait Irène…, tristement.
Constantin ne ménagea plus rien :
— Tu flétris ta beauté par les jeûnes, les veilles. Tu refuses d’employer les onguents, l’art des masseuses, les parfums ; et tu sembles te désoler dans ta dévotion…
— Je me désole du mensonge que la vie révèle… Je suis malheureuse…
Maussade, Irène haussa les épaules :
— Ce n’excuse rien. Tu es une femme sans force pour résister à la peine, pour propager le bien, pour engendrer les empereurs… Faible, tu es indigne de ton rang…
— Voilà longtemps que je l’affirme. Ma mère, enfin, m’approuve.
Irène interrogea brusquement sa bru :
— On dit aussi que tu blasphèmes… que tu piétines les saintes images.
— Il suffit qu’un serviteur t’ait entendue… appuie l’empereur.
— Je comprends. Vous recueillez des témoignages contre moi.