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Page:Adam - Irène et les eunuques, 1907.djvu/410

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IRÈNE ET LES EUNUQUES

Karl, et les légions iconoclastes quitteront notre parti.

En chutant, Nicéphore les calme.

— Modérez seulement vos cris jusqu’au soleil propice. Ne brandissez pas sans cesse vos reliquaires d’argent. Pour quelques mois encore, soyez des aveugles véritables… Ne veuillez pas…

Par leur retentissement lugubre toutes les simandres de Byzance couvrent sa voix.

— Les églises annoncent le malheur… gémit Damianos.

— Elles l’annoncent ? Entendez-vous,… ajoute Pierre de même.

Alexis prête l’oreille.

— Il me semblait bien. Cela est venu de la mer…

— Des monastères élevés dans les îles… remarque Damianos, étonné.

— Qui put leur annoncer la chose aussi vite ?… interroge Nicéphore.

— Des présages, peut-être… risque Pierre, craintif.

Les serviteurs montrent que le ciel se couvre.

— Le ciel noircit… observe Nicéphore… Des nuages enflent contre la lumière du jour…

— Quand le peuple apprendra le supplice de Constantin…

— Il se ruera par ici, brandissant des armes… conclut Damianos pour achever la pensée de Pierre.

— À moins… suppose Alexis… que le bateleur ne leur amène un autre ours…

— Les eunuques ni la Despoïna ne peuvent rester