Et l’une, à sa voisine :
— Tu comprends. La Très Pieuse est possédée.
Cependant, Marie hurle et râle :
— En vérité, je vous le dis, celui-ci est le démon de la possédée. Va-t-en, Irène, qui n’es que sa bouche.
— Marie ! Marie !… proteste Irène, en un cri de pudeur violée.
Au milieu des caloyers l’abbesse continue à désigner l’eunuque pour l’anathème :
— Il apparut dans Athènes. Il occupa son corps par maléfice, et elle devint impératrice, à la suite du pacte.
Les religieuses encouragent Marie :
— On l’assure : elle écume le sang des nouveau-nés qu’on égorge sous ses yeux.
— Comment une fille dépourvue d’origines eût-elle été choisie par nos empereurs, sans le secours de la magie ?
— Hommes braves,… demande Alexis au peuple,… laisserez-vous l’esprit de l’Hadès ruiner la chrétienté de Byzance ?
— Tuer l’empereur !… achève Damianos en élevant son reliquaire.
À voir la litière s’engager sous une voûte, par le chemin d’Éleuthérion, Marie la poursuit encore de ses malédictions :
— Si tu n’es point possédée par l’esprit du mal, Irène, viens t’agenouiller sous l’icone !
Brutalement l’escorte des Excubiteurs crosse la plèbe ecclésiastique. Les bois de lances frappent les