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Page:Améro - Le Tour de France d’un petit Parisien.djvu/251

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LE TOUR DE FRANCE D’UN PETIT PARISIEN

à son naturel, son chapeau goudronné lui tombant des mains, il se trouva dans l’impossibilité de le ramasser et ne chercha pas davantage à persuader sir William, ni à s’excuser.

— Eh bien ! oui, dit-il, tandis que le petit Parisien lui remettait son chapeau sur la tête, eh bien, oui, ça y est ! Je suis un relicheur qui n’a pas le moindre palan de retenue sur l’article du petit vin blanc ; je tangue, c’est vrai, je roule, je talonne ; j’ai ma guigue, j’en conviens ! je suis bituré, d’accord ! Mais je gagerais ma pipe contre une queue de sardine que je suis en état de vous piloter ; il n’y a pas d’îlots qui tiennent, ni de bancs de sables ! Ce n’est pas quand je suis au vent de ma bouée, que je voudrais, mon milord, envaser votre yacht comme un vieux ponton. Suffit ! Avant que Bourguignon s’aille mettre au lit, nous serons en route et il est encore haut dans le ciel. Inutile donc de chanter : Papa ! Maman ! Commandez milord, et je pousse au large : vous verrez si je connais ma rivière…