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Page:Améro - Le Tour de France d’un petit Parisien.djvu/52

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LE TOUR DE FRANCE D’UN PETIT PARISIEN

ces troupes dans les Vosges », leur campement fortifié de la forêt de Boëne serait respecté. Cette promesse fut tenue. Du reste toutes les clauses de la convention du 14 février furent rigoureusement observées.

Les francs-tireurs des Vosges traversèrent les lignes ennemies, fanfare en tête et enseignes déployées. Leur avant-garde arborait un drapeau avec ces mots : « Alsace et Lorraine ». Le général Werder les salua à Dôle à la tête de son état-major. Partout les postes prussiens leur présentèrent les armes.

Une particularité qui impressionna vivement les populations et les corps d’armée au milieu desquels on passait, c’était la présence, dans les premiers rangs, d’un vieux soldat portant, triomphalement juché sur le haut de son sac, le petit blondin au visage énergique et doux, au regard curieux et étonné, qui sera le héros de ce récit. L’ancien zouave ne faiblissait pas sous cet excédent de charge ; pourtant son sac ne paraissait pas dégonflé — au contraire.