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Page:Améro - Le Tour de France d’un petit Parisien.djvu/618

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LE TOUR DE FRANCE D’UN PETIT PARISIEN

Le soir même, Maurice et Jean, escortés de Méloir, dont la garde-robe venait d’être remontée tout à point, prenaient la direction de la gare. On peut croire que le Breton n’avait pas oublié de dîner, et il se louait fort des petits soins de la grande Nanon. Quant à Jean, c’est dans le ravissement qu’il s’éloignait de cet hôtel où il était venu frapper peu d’heures auparavant, honteux, repentant, le cœur bien gros. Il en sortait grandi, transfiguré lui aussi, se sentant dégagé de l’adolescence et capable d’entamer ce combat que Maurice avait appelé la lutte pour la vie.