Aller au contenu

Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
14
ANNALES DU MUSEE GUIMET

kute parwate mahatâ Bhikshusanghena sârddham. Dvâtrimsratâ Bhikshu sahasraih. Il finit : Bhagavato mitâbhasya gunaparikîrttanam Bodhisattvâ­mavaivartyabhûmipravesah. Amitâbhavyuhaparivattah. Sukhâvatîvyuha sampur­nah. Iti Srî Amitâbhasya Sukhâvatîvyuha nâma mahâyânasûtrâm samâptam[1] (Alphabet devanâgari).

3. Manuscrit de la Société Asiatique de Paris (collection Hodgson), no 17 ; 82 feuilles (Alphabet népalais)[2].

4. Manuscrit de l’University Library at Cambridge, no 1,368 ; 35 pages. Il commence par quelques lignes de prose et de vers à la louange d’Amitâbha et de Sukhavatî, puis il continue :

Evam mayâ srutam ekasmim samaye Bhagavân Râgagrihe nagare viharati sma, Gridhrakûtaparvate mahata Bhikshusangheua sârddha, etc. Il finit : Iti srîmad amitâbhasya tathâgatasya Sukhâvatîvyûha-mahâyânasûtram samâptam (Alphabet népalais moderne).

5. Manuscrit donné par M. Hodgson à la Bodleian Library, Oxford (Hodgson 3). Il commence par : Om namo ratnatrayâya. Om namah sarva­buddhabodhisattvebhyah, etc. Puis : Evam mayâ srutam, etc. Il finit par : Sukhâvatîvyûhamahâyânasûtram samâptam (Alphabet népalais moderne).

Quand je comparai ces manuscrits sanscrits au texte reçu du Japon, je m’aperçus bientôt que leurs matières étaient différentes, bien que le titre fût le même. Tandis que le texte, tel que le donnent les manuscrits ordinaires devanâgari ou népalais, remplit environ 50 à 60 pages, le texte du Sûtra que je recevais du Japon eût à peine tenu 8 ou 10 feuilles.

Je me convainquis bientôt que ce manuscrit n’était pas un texte abbrégé au Japon, car ce texte plus court qui m’est envoyé de ce pays, correspond en tous points au Sûtra chinois traduit par M. Beal dans son Catena, p. 378-383, et publie dans votre journal, 1866, p. 136. Il n’y a pas à douter que la traduction chinoise, sur laquelle M. Beal a fait la sienne, soit non seulement une traduction libre, mais qu’elle présente aussi les méprises propres à beaucoup de versions chinoises de textes sanscrits, dues à une connaissance insuffisante du sanscrit ou du chinois de la part du traducteur, peut-être aussi au génie différent de ces deux langues.

  1. Je dois ce renseignement à l’obligeance de M. Léon Feer, de Paris.
  2. Voir Journal Asiatique, 3e série. III vol., p. 316 ; IV vol., p. 296-98.