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UNE SECONDE MÈRE.

tement contusionnée, et la petite poule blanche revint à la basse-cour.

Fanfan ignorait tous ces détails qu’elle se réservait de lui raconter plus tard, quand il aurait l’âge de raison et qu’il comprendrait les choses.

Il se promenait donc à côté d’elle, en se dandinant d’une façon disgracieuse dont rien, jusqu’ici, n’avait pu le corriger. « Marche donc droit, Fanfan », lui disait souvent sa mère.

Fanfan essayait, mais c’était en vain. De même, elle eût voulu le corriger de cette façon affreuse de parler du nez, mais, là encore, elle échoua comme pour le reste.

« Allons du côté de la mare, dit Fanfan, par un beau matin ensoleillé, c’est bien plus amusant. — Mais volontiers, mon fils, lui répondit la poule, l’idée est excellente, nous trouverons, de ce côté, de bons petits vermisseaux dont nous nous régalerons tous les deux, » et, vite, ils allèrent vers la mare où s’ébattaient joyeusement canards et poules d’eau.

« Pas si près, mon enfant, lui dit sa mère en le voyant se pencher sur le bord ; ma pa-