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UNE SECONDE MÈRE.

petit coin de son jardin et les enterra, puis elle alla chercher un arrosoir qu’elle remplit de je ne sais quel liquide noirâtre et le versa sur la terre. Ensuite, elle appela son chat, lui dit un las de paroles incompréhensibles et l’installa sur la place.

« Là, dit-elle, le voilà devenu gardien de votre trésor. Il ne le quittera pas que le sortilège n’ait opéré. Lorsque l’argent sera devenu de l’or, il miaulera afin de m’appeler.

— Mais quand cela ? lui dis-je.

— Oh ! pas ce soir, demain tout au plus, mais ne vous inquiétez pas. Je vous préviendrai aussitôt. »

Mlle Herminie.

Quelle rouerie infernale ! Et après ?

Lison.

Elle vit que je n’étais pas tranquille et, pour me donner confiance, elle me dit : « Écoutez, mademoiselle Lison, je suis bonne femme, je vous en donnerai la preuve : je vous avais promis de vous dire si celui que vous épouserez doit être un joli blond ou un beau brun, eh bien ! je vais vous l’apprendre ; cette fois ce sera