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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/153

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PRÉPARATIFS DE VOYAGE.

gratis, sans rien vous faire payer, vous m’entendez : gratis. » Elle prit ma main, en regarda la paume un instant et me jeta au nez : « Il sera roux et louchera des deux yeux ! »

Mlle Herminie et les enfants retinrent une forte envie de rire, mais ils se continrent par égard pour Lison dont la désolation faisait pitié.

Lison.

Vous pensez, Mademoiselle, si j’étais contente, moi !

Mlle Herminie.

Eh bien, et le lendemain, qu’a-t-elle fait, la misérable ?

Lison.

Le lendemain, lorsque je suis retournée chez elle, sa porte était fermée. Les voisins me dirent qu’il n’y avait personne, qu’elle était partie.

Mlle Herminie, levant les bras au ciel.

Oh ! c’est abominable !… Qu’est-elle devenue ?

Lison.

On ne le sait pas. Personne ne l’a revue, sa maison est vide, il n’y a plus un meuble dedans.