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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/183

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LE MONT SAINT-MICHEL.

que celui-ci s’écroula, faisant ainsi éclater la puissance de Dieu, qui se sert souvent des plus faibles instruments pour l’accomplissement de ses plus grands desseins.

Gina.

Eh bien ! et le sanctuaire ?

Le Père Paterne.

Il fut enfin construit, puis des religieux arrivèrent, élevèrent à leur tour une abbaye et s’y installèrent : c’est celle que nous allons voir. Elle a résisté miraculeusement, on peut le dire, à plus de douze incendies, à des sièges sans nombre, à des invasions, à des pillages, enfin aux vicissitudes innombrables qui l’ont assaillie pendant des siècles. On eût dit, vraiment, que Satan voulait se venger de son ancienne défaite. Mais, saint Michel, comme jadis, resta toujours son vainqueur.

On était arrivé devant l’abbaye.

Un escalier, pratiqué entre deux tours, mena nos excursionnistes devant une porte bardée de fer qui s’ouvrit sur la Salle dite des Gardes ; puis ils montèrent encore l’Escalier abbatial et le Grand Degré, qui aboutit à une