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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/202

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UNE SECONDE MÈRE.

Jacques.

Et puis, as-tu oublié notre serment ?

Gina.

Mais que faire ! mon Dieu, que faire !…

Jacques.

Écoute, Gina, il faut prendre un grand parti, j’y ai réfléchi cette nuit : partons tous les deux. Nous avons assez d’argent, en réunissant nos deux bourses.

Gina.

Moi, j’ai quinze francs soixante-quinze centimes.

Jacques.

Et moi, dix-huit francs vingt. Ça fait… ça fait… beaucoup d’argent.

Gina.

Alors, nous ne verrions plus grand’mère, ni papa ? Ce serait affreusement triste.

Jacques.

Mais si, Gina, laisse-moi finir. Avant de partir, nous écrirons, à papa, une lettre dans laquelle nous lui dirons que nous ne voulons pas avoir de belle-mère, et, comme il tient à nous,