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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/215

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À L’AVENTURE.

couteau à plusieurs lames, qu’il avait obtenu de sa grand’mère, pour sa fête, et auquel il tenait beaucoup.

On passa devant diverses stations. Tout à coup, ils prêtèrent l’oreille, un employé criait : — « Berville ! Berville ! Berville ! »

Les voyageurs s’étaient levés et descendaient en hâte.

Jacques, bas.

Dépêchons-nous, nous aussi, faufilons-nous à travers la foule.

Et, se faisant aussi petits que possible, ils passèrent devant l’employé auquel ils tendirent leurs billets. Celui-ci, bousculé par les gens qui se pressaient, les prit sans même pouvoir les regarder.

Sortis de la gare, enchantés, Jacques et Gina se mêlèrent aux passants qui descendaient vers la ville. Ils se dirigèrent ainsi vers une place d’où partaient des clameurs assourdissantes.

Là, étaient parqués des animaux amenés à la foire. Tout cela beuglait, bêlait, criait, piaillait, hennissait à qui mieux mieux.