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UNE JOURNEE ORAGEUSE.

Bonjour, chers petits, vous êtes bien occupés, il me semble.


Les enfants s’avancent très intimidés et voient, non sans inquiétude, Mme de Hautmanoir braquer sur eux son face à main d’écaille. Son regard, étonné d’abord, prend une expression de vive contrariété, qui peu à peu se change en courroux. Gina, on le sait, est sale à faire peur ; Jacques, de son côté, n’est pas beaucoup plus propre ; ses mains, sa blouse, son pantalon sont couverts de taches bleu clair.

Gina baisse le nez sous le regard chargé de reproches de sa grand’mère.

Jacques cherche à expliquer sa tenue : « Grand’mère, c’est les lapins. »

Mme de Hautmanoir, furieuse.

Comment, les lapins ?

Jacques.

C’est-à-dire, grand’mère, c’est la cabane des lapins que j’ai… que j’ai… voulu peindre moi-même.

Mme de Hautmanoir, levant les bras au ciel.

Que tu as voulu peindre toi-même ! et avec quoi ?