anglaises et américaines aiment à la faire admirer à leurs visiteurs. Des expositions françaises lui donnent la médaille d’or. Mais combien de Français et d’Algériens ignorent l’existence de cette broderie artistique, dont tous les sujets sont arabes ?
De 1862 à 1878 l’école professionnelle Luce fut soutenue par l’assistance musulmane, qui lui donnait une subvention de dix-huit cents francs par an et une maison mauresque vaste et curieuse pour logement.
En 1878, maison et subvention furent supprimés ; Mme Luce Ben-Aben, petite-fille de Mme Luce et sa continuatrice, dut enfermer dans son appartement — où il lui fut impossible de recevoir beaucoup d’élèves — son enseignement si profitable à l’art et à la patrie française.
Mme Luce a le grand mérite d’aérer l’esprit de ses élèves, en même temps qu’elle dirige leurs mains. Si elle leur fait pénétrer les délicatesses que la broderie artistique comporte, si elle leur apprend à suivre, à tracer un