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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/36

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pour sept ans la loi sur l’indigénat qui empêche l’Arabe d’habiter où il veut, d’aller et venir comme il l’entend, de faire sans autorisation un repas public, de tirer un pétard pour une naissance ou un mariage, de sortir de chez lui sans un permis de voyage visé à tout bout de champ… La loi sur l’indigénat fait, sans motif, interner dans le désert, même les Arabes riches qui déplaisent à l’administrateur.

Les indigènes sont écrasés d’amendes et d’impôts spéciaux, qui s’additionnent pour eux aux impôts algériens. Ils ont d’abord à acquitter la dîme des bestiaux le Zeckkat, la dîme des récoltes l’Achour, la Lezma en Kabylie. Le désordre et le bon plaisir régissent les Arabes. Des décharnés mourant de faim sont soumis parfois à de grosses taxes.

Solidairement responsables des forfaits qui se commettent, les Arabes sont de par la loi du 17 juillet 1874, tenus collectivement de