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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/57

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Dans certaines régions, à Ghadamès par exemple, pendant les sept premiers jours de l’union la femme doit rester absolument muette. Sa mère parle pour elle. Elle l’accable publiquement de conseils : « Soyez, dit-elle, pour votre mari une esclave, si vous voulez qu’il soit pour vous un serviteur. » « Soignez ses repas, entourez de silence son sommeil, car la faim rend emporté et l’insomnie donne mauvais caractère. »

La foule des assistants s’accroupit et fait ripaille. Tout individu qui se présente, si pauvre, si inconnu soit-il, est le bienvenu, l’invité de Dieu et a sa part du festin nuptial.

Quand on a fini de manger, on rit, on s’interpelle joyeusement. Des nègres racontent des drôleries qui font éclater de rire la société.

Une noce arabe est à la fois, un tournoi, un concert, une comédie et un bal.

Le soir, pendant que dans la fête à ciel ouvert, les fusées font merveille, que les rires et les bravos éclatent joyeux comme des feux