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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/58

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d’artifice, le marié et la mariée retirés à l’écart, se parlent souvent pour la première fois.

La porte de la chambre ou de la tente des nouveaux époux est bientôt ouverte, les curieux s’y précipitent, ils s’étouffent pour être premiers à voir la mariée sortant des bras de son époux les cheveux dénoués, les vêtements froissés, l’air confus et… désenchanté… Elle est assise sur un tapis, on l’admire, on la félicite. Personne n’omet de faire à haute voix ses réflexions sur son attitude. Heureusement, le plaisir l’emporte sur la curiosité ; toute cette foule vive, joyeuse, se rue vers les musiciens. On recommence la danse des almées, finalement personne ne tenant plus en place, on fait des vis-à-vis, on esquisse des pas et des sauts qu’on chercherait vainement à retrouver dans les bals de nos villes de France.

Le mariage musulman est — bien que l’époux se soit réservé le droit d’empêcher ses femmes de manger de l’ail et de se livrer à des occupations débilitantes — plus avantageux