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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/9

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LES FEMMES ARABES

Les Arabes à haute stature, sorte de sphinx drapés que l’on rencontre dans les rues tortueuses de la Casbah, ne ressemblent en rien aux kabyles à la tunique tissée de laines d’éclatantes couleurs, qui crient à cinquante pas d’eux : « Carbône ! Carbône ! des eifs « m’edam ! des aranges » fines ! fines ! ».

Type différent encore, le restaurateur auquel le client achète du dehors des paquets de sardines, des gâteaux au miel, au vermicelle, des quartiers de radis vinaigrés, des piments frits, des œufs rouges et enfin les fameuses brochettes de bouchées de viande, de foie, de rognons. La loubia pimentée et le kouscous.

Chacun de ces plats coûte un sou, l’eau limpide que les Arabes boivent au broc à tour de rôle et les Européens dans des verres, est donnée pour rien.

La diversité des races et des types s’accuse surtout dans les cafés maures, où les Arabes de toutes régions et de toutes conditions se donnent rendez-vous. Le café maure est une