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Page:BLANQUI - Critique sociale, I.djvu/188

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critique sociale

besoins de notre espèce ont eu une solution communiste, que les questions aujourd’hui pendantes, si ardues, si pleines de trouble et de guerre, n’en peuvent pas davantage recevoir d’autre, à peine d’aggravation du mal et de chute dans l’absurde.

Tous les perfectionnements de l’impôt, la régie substituée à la ferme, les postes, le tabac, le sel, innovations communistes. Les compagnies industrielles, les sociétés commerciales, les assurances mutuelles de toute nature, même estampille. L’armée, les collèges, les prisons, les casernes, communisme dans les limbes, grossier, brutal, mais inévitable. Rien ne se fait hors de cette voie. L’impôt, le gouvernement lui-même, sont du communisme, de la pire espèce à coup sûr, et cependant, d’une nécessité absolue. L’idée a dit à peine son premier mot. Avant d’en être à son dernier, elle aura tout changé de face. Nous ne sommes encore que des barbares.

Voyez les effets du régime actuel ! Le bas prix et par conséquent l’abondance des denrées est tenu pour une calamité, qui ruine les producteurs, met aux abois l’industrie et le commerce. L’économie politique consacre ouvertement ce blasphème par ses définitions. Elle dénomme utilité la richesse naturelle, et valeur la richesse sociale. Or, l’utilité, c’est l’abondance, et la valeur c’est la rareté. Plus il y a de valeur utile, moins il y a de valeur vénale. Ô démence ! com-