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Page:BLANQUI - Critique sociale, I.djvu/214

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critique sociale

saint-simoniens : des piliers de l’Empire. On ne peut pas certes les accuser d’apostasie. Leurs doctrines ont triomphé : la souveraineté du capital, l’omnipotence de la banque et de la haute industrie. Ils trônent avec elles, rien de mieux. Mais dire que ces braves gens ont été pris pour de dangereux novateurs !

Les fouriéristes, après avoir fait, dix-huit ans, leur cour à Louis-Philippe sur le dos des républicains, ont passé à la République avec la victoire, fort étonnés bientôt et encore plus déconfits de rencontrer la proscription où ils avaient cru trouver la puissance. Disparus dans la tempête avec leur burlesque utopie. Les débris restent mêlés aux rangs démocratiques. Ils n’ont plus d’espoir ailleurs.

Le positivisme, troisième chimère du siècle, a débuté par la négation de tous les cultes, et fini par le système des castes, enté sur une caricature de catholicisme. Du reste, il s’est divisé. Les orthodoxes disent gravement la messe Comtiste dans la chambre mortuaire du prophète. Les protestants passent leur vie à nier la doctrine qu’ils prêchent, ou prêcher la doctrine qu’ils nient, comme on voudra. Tous également remarquables par leur crainte des coups, leur respect de la force et leur soin de fuir le contact des vaincus.

Comte à consacré ses dernières années au