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Page:BLANQUI - Critique sociale, I.djvu/287

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sur divers ouvrages d’économie sociale

« Guérir le travailleur ruiné par la rente, sans toucher à la rente. » Ils chercheront longtemps ce nouveau mouvement perpétuel. Aussi vont-ils tous culbuter dans l’absurde, l’impossible et le ridicule.

M. Béchard, le légitimiste, veut décentraliser les communes, créer des associations locales de crédit et organiser des corporations ouvrières pour remédier à l’individualisme. Mais le Moniteur avertit tout aussitôt M. Béchard qu’il fait fausse route, qu’il marche à l’abîme, et lui crie : « Gare le socialisme ! Casse-cou ! »

Vient ensuite la mention de l’Œuvre des familles et de l’Œuvre des faubourgs, œuvres jésuitiques, comme on peut le deviner sur la seule étiquette. L’Œuvre des familles est une association de dix individus pour en assister un seul, avec une faible mise. Un certain nombre de dizaines forme une famille qui a sa caisse et ses réunions présidées par le curé de à paroisse. C’est tout bonnement une affiliation congréganiste.

L’Œuvre des faubourgs est née de l’insurrection de Juin. « La faim y a eu grande part », dit le Moniteur. En vérité, ce Moniteur devient tout à fait factieux. N’est-ce pas un scandale que ce langage, une justification de la révolte ?… « Après la victoire de la loi, la charité a pénétré dans les asiles abandonnés par les hommes sur qui pesait la répression. Elle à été effrayée des