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Page:Braddon - Les Oiseaux de proie, 1874, tome I.djvu/242

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LES OISEAUX DE PROIE

me paraît vraisemblable. Le Révérend intestat devait être encore à l’Université lorsqu’il a fait cette vente, et un jeune pupille de Cantorbéry doit, suivant toutes probabilités, avoir volontiers cédé à l’acheteur les chaises et les tables de ses ancêtres comme des vieilleries plus embarrassantes qu’utiles. Il est proverbial que les murs ont des oreilles, j’espère que les murs de Dewsdale auront une langue qui parlera.

« 3o — Lorsque vous aurez fait tout ce qu’il aura été possible de faire à Dewsdale, il faudra vous mettre immédiatement à la recherche de quelque descendant de l’avocat Brice, s’il existe à Ullerton. S’il n’y en a pas, assurez-vous s’il y a quelque possibilité de le découvrir ailleurs. Ce Brice, l’avocat, doit avoir eu connaissance du contenu des testaments préparés et détruits ensuite par Haygarth, il peut en avoir conservé un brouillon, une copie, ou un mémorandum. Cela est très-important.

« Tout à vous,
« G. S. »

« Ce Sheldon est un homme extraordinairement prudent : il ne signe même pas sa lettre.

« Je suis parti pour Dewsdale aussitôt après mon déjeuner. J’ai pris des arrangements pour prendre pension dans cette maison, qui est une auberge de second ordre. Ils ont consenti à me donner la nourriture et le logement pour vingt shillings par Semaine, le montant total de mes appointements. Ainsi donc tout ce que je gagne dans l’affaire du défunt Matthieu, c’est d’être logé et nourri. Toutefois comme cette nourriture et cet abri sont peut-être plus honnêtement gagnés que les petits dîners auxquels j’ai souvent participé avec l’hon-