Aller au contenu

Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/326

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

liter le travail du corrigeur, chaque espace est affecté d’un numéro correspondant à celui de la colonne dont il a reçu les corrections.

Ainsi le trait vertical limitant l’espace affecté aux corrections de la colonne 1 sera tiré sur la gauche de l’épreuve, qui est « le plus près possible du texte auquel les corrections appartiennent » ; les traits des emplacements des corrections des colonnes 2 et 3 seront tirés sur la droite ; s’il y a quatre colonnes, on reportera sur la gauche les traits relatifs aux colonnes 1 et 2, et sur la droite ceux des colonnes 3 et 4.

9. Dans les pages de tableaux, le nombre des colonnes de chiffres est souvent tel que les différents artifices signalés plus haut pour l’indication des corrections ne peuvent être utilisés. — Les procédés employés par les correcteurs — car aucun auteur technique n’a étudié ce cas particulier — sont différents :

a) Les uns indiquent les corrections dans la marge de pied, au-dessous de chaque colonne, en variant le renvoi pour la même colonne : méthode acceptable, si les erreurs sont peu nombreuses (ce qu’il est difficile de prévoir) ;

b) Certains utilisent la marge la plus rapprochée, en menant un trait du nombre erroné au chiffre rectifié : mais l’aspect d’une telle épreuve est souvent de nature à rendre maussade le plus calme des « singes » ;

c) Les autres, plus simplement, à chaque colonne logent la correction dans le blanc le plus rapproché : ce qui, peut-on supposer, est chose relativement aisée dans la plupart des cas.

10. Nombre d’auteurs recommandent « d’inscrire les corrections sur une seule marge, pour les épreuves à corriger en forme sur le marbre : la tâche du corrigeur en est singulièrement facilitée lors de la levée des corrections ; en outre, celui-ci court moins le risque d’omissions ».
xxxx Cette remarque a sa valeur pour les ouvrages à justification unique ; mais il ne faut pas oublier qu’avec un tel procédé, dans les ouvrages à plusieurs colonnes, la recherche de la correction à effectuer, l’obligation qui s’impose au compositeur, pour suivre ses corrections, de passer d’une colonne à l’autre à maintes reprises sont causes de difficultés, voire de retards et d’incertitudes sur une exécution correcte du travail.

11. Les corrections se marquent au niveau de la ligne à laquelle