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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/327

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elles appartiennent ; la première correction est toujours la plus rapprochée de l’extrémité de la justification.

12. Pour une même ligne, les corrections s’indiquent, sans interversion, dans l’ordre où le correcteur les rencontre.
xxxx Si des raisons particulières conduisent exceptionnellement à adopter un arrangement différent, ou si une correction omise et ajoutée après coup ne peut figurer à sa place normale, on modifie la physionomie du renvoi en y ajoutant, soit en haut, soit en bas, un signe accessoire.

Th. Lefevre, seul, donne un exemple d’interversion de correction (p. 542, ligne 4).

Daupeley-Gouverneur mentionne le cas dans son commentaire, mais n’en donne pas d’exemple.

13. Lorsque les corrections, trop nombreuses, vont déborder au delà de la marge, on reporte l’excédent sur la marge non utilisée ; la première correction de l’excédent s’inscrit toujours près de la ligne ; les autres corrections se suivent dans leur ordre en s’éloignant du texte.

Il est nécessaire de remarquer que, dans ce cas, les corrections ne se suivent pas dans l’ordre régulier. Exemple : les corrections sont indiquées dans la marge de droite, suivant les conventions acceptées ; l’excédent des corrections sera forcément reporté dans la marge de gauche ; seule alors, une différenciation des traits de renvoi permettra au compositeur de retrouver l’ordre. L’idéal serait évidemment dans cette circonstance de commencer l’indication des corrections sur la marge de gauche, pour continuer ensuite à la marge de droite ; mais, hélas ! le correcteur « ne lit point dans l’avenir », il ignore les traquenards que lui réserve la ligne dont il commence la lecture, et il lui est impossible de « se garder de… l’incohérence ».
xxxx Cependant, en de rares conjonctures, le correcteur peut prévoir la nécessité probable d’employer les deux marges de l’épreuve pour l’inscription des corrections : par exemple, au cas d’un manuscrit défectueux ou de lecture difficile, avec un compositeur de capacités techniques et de connaissances littéraires insuffisantes. Dans ces conditions, le correcteur utilisera, d’abord, la marge de gauche, puis, s’il est nécessaire, la marge de droite ; le changement de marge sera indiqué par les modifications apportées aux traits de renvoi. Le correcteur pourrait encore se servir alternativement des deux marges, de deux lignes en deux lignes : ligne 1, marge de droite ; ligne 2, marge de gauche ; ligne 3, marge de droite ; ligne 4, marge de gauche ; etc. : les corrections de chaque ligne de texte seraient groupées sur deux lignes dans la même marge, la différenciation