Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/428

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11o Les numéros des notes, la correspondance de ceux-ci et des notes elles-mêmes avec les renvois placés dans le texte ; — si une note, en raison de sa longueur, est à répartir sur une ou plusieurs pages, la coupure de son texte ; — la régularité du blanc de séparation des notes et du texte de la page ; — l’emploi de filets, de vignettes, etc., pour accentuer la séparation ;

12o L’alignement des additions ou notes marginales avec le passage auquel elles se rapportent ; — leur disposition en sommaire, en style lapidaire, en alinéa, suivant les cas ; — leur emplacement, lorsque la longueur de leur texte ne permet pas de les aligner avec la dernière ligne de la page à laquelle elles appartiennent ; — leur isolement du texte de l’ouvrage ;

13o La suite du texte d’une feuille à une autre feuille, sans bourdon ni doublon d’aucune syllabe ;

14o Les tables, quelles qu’elles soient — tables bibliographiques, des matières, des figures, alphabétiques, etc., — seront, la lecture du texte terminée, l’objet d’une vérification des plus soignées. On doit veiller à la reproduction intégrale et rigoureusement conforme du texte des titres, — à la concordance de la numération des divisions, — pour l’emploi des caractères et le renfoncement du texte, à une graduation raisonnée et donnant une idée exacte de l’importance et de la subordination des titres les uns à l’égard des autres ; — à l’indication exacte de la pagination à laquelle se réfère le sujet traité ; — au mode de composition accepté, alinéa ou sommaire ; — les points de conduite seront examinés isolément, pour voir si quelques virgules ou autres ponctuations ne s’y sont point mêlées.

II. Les revues ou périodiques doivent être, de la part du correcteur en bon, l’objet des mêmes soins et des mêmes attentions que les labeurs. Quelques maîtres imprimeurs estiment que ces travaux courants peuvent être exécutés plus rapidement, conséquemment avec moins d’application, au point de vue de la lecture. C’est assurément une erreur : elle provient du point de vue étroit auquel un patron est par trop souvent tenté de se placer, lorsqu’il voit exclusivement dans une œuvre le profit qu’il veut en tirer, ou le manque à gagner qu’il risque de subir. Une lecture omise ou une lecture mal faite comportent des pertes bien autrement graves qu’une correction serrée ;