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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/440

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tion des corrections du bon à tirer est donnée à un correcteur-reviseur. Celui-ci, son travail terminé, remet sa revision au tierceur, alors que les formes, sans avoir été au préalable corrigées, sont portées à la machine.

De manière générale, la tierce est fournie en double exemplaire : l’un est immédiatement plié et sert à la vérification de l’imposition, des folios, de la réclame et du numéro de feuille ; le deuxième est utilisé pour la revision proprement dite de la tierce qui est vue la feuille non pliée.

Le tierceur, ayant examiné le travail au point de vue des erreurs qui peuvent se produire après l’imposition, se borne à transcrire sur sa feuille les indications du reviseur en bon.

La vérification se trouvant divisée entre deux personnes, on obtient une exécution plus rapide de la revision des tierces : d’où un gain matériel incontestable de temps ; d’autre part, le travail étant revu par deux correcteurs, on a une certitude nouvelle de sa bonne exécution.

III. Tout au contraire, quelques imprimeries se bornent à la remise au tierceur d’une seule feuille : ainsi la tierce est vue sur la feuille même qui sert à la vérification de l’imposition. Dans ce cas, on se dispense de l’épreuve à la brosse destinée à la revision des corrections du bon à tirer, et le tierceur est chargé de ce soin.

Évidemment, le tierceur, seul responsable en principe de la vérification, possède personnellement dans ces conditions une plus grande certitude morale et matérielle de la bonne exécution du travail qui lui est confié. Mais il est certain que toujours — à moins de recourir aux bons offices d’un nombre de tierceurs plus que proportionné à la quantité de presses utilisées, ce qui est un cas certes exceptionnel, il faut le reconnaître — une perte de temps résulte d’une telle manière d’agir : si le bon à tirer est un tant soit peu chargé de corrections, le temps passé par le tierceur à la revision de ces corrections se traduit par un retard dans la remise des tierces au corrigeur. La correction sous presse elle-même cause de légers ennuis en raison de la nécessité de rechercher sans cesse la page à corriger, ainsi que les corrections y afférentes, et la possibilité d’une omission est plus évidente, on le conçoit. La conservation intégrale de ces tierces est plus