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difficile, le nombre de cartons détachés étant une sorte de « prime à la perte », toujours avantageuse pour quelqu’un qui redoute les responsabilités. À tous égards, ce système dans ses avantages et par ses inconvénients se montre de beaucoup inférieur aux précédents.

On ne saurait trop rechercher et surtout encore moins négliger l’application, pour ce service, même de la plus minime amélioration possible ; il y aura toujours profit à simplifier une besogne aussi ingrate et aussi absorbante que celle de la revision des tierces : ingrate, car le tierceur a rarement quelque initiative à prendre, et plus rarement quelque encouragement à recevoir ; absorbante, car il doit consacrer toute son activité, toutes ses connaissances à l’accomplissement de sa tâche.


IV. — Ce qu’il faut « voir » dans la tierce.


Nombreux sont les sujets sur lesquels le tierceur doit porter son attention :

1° Dès la réception de la feuille de tierce, vérification des blancs : quelques tierceurs négligent, à tort, de prendre cette minime précaution à chacune des feuilles qui leur sont remises ; cependant, l’imposeur a pu, par suite d’une erreur, établir un blanc de garniture faux ; si aucune vérification n’intervient, cette erreur se répétera à chacune des feuilles suivantes rien en effet n’a pu faire supposer au tierceur qu’une erreur semblable serait commise, alors que le tirage des premières feuilles a été exécuté avec des blancs réguliers ;

2° Vérifier le registre et la marge ;

Imposition : plier une feuille et s’assurer que les folios se suivent dans leur ordre normal : à cet effet, le tierceur devrait toujours exiger la remise en double exemplaire des feuilles de tierces ; il doit, au reste, prévenir le conducteur et l’imposeur de la moindre erreur qu’il aura constatée, et il ne consentira à continuer la vérification de la tierce qu’après s’être assuré par la remise d’une nouvelle feuille que l’erreur a été corrigée, ou après avoir reçu l’assurance qu’une feuille de revision lui sera soumise ;