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Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/112

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PRÉFACE.

qu’on ne peut plus faire descendre Vôpadèva, est marquée par la citation que fait Sâyana, dans son Mâdhaviyavrïtti » dun grammairien nommé Madhusûdana, que Golebrooke place parmi les commentateurs de ToMYrage de Vôpadêva, intitulé Mugdhabôdha^^et qui est, selon toute vraisemblance « fauteur de la glose qui accompagne le Harililâ, dans le manuscrit de la Compagnie des Indes. Or comme rien n est plus certainement déterminé que la date de Sâyana, qui vivait sans aucun doute dans le premier tiers du XIV® siècle, et qui composait à cette époque ses grands travaux sur la législation, sur la théologie et sur la grammaire brahmaniques, il en résulte que Vôpadêva, — dont le Mugdhabôdha et le Harilîlâ étaient déjà commentés par Madhusûdana, florissait antérieurement à f époque de Sâyana.

Parmi les ouvrages qui portent le nom de Vôpadêva, on nen avait indiqué jusqu’ici aucun qui ofirit quelque analogie avec une composition comme le Bhâgavata. Outre la grammaire qui est célèbre sous le titre de Mugdhabôdha, et le commentaire par lequel Vôpadêva fa expliquée et développée lui-même, Golebrooke ne cite de cet auteur que le Kavikalpadruma, qui est une liste des racines sanscrites, le Kâvyakâmadhênu, qui est une explication de cette liste, et le Râmavyâkarana, ouvrage grammatical, que fauteur dun livre assez connu, le Prasâda, semble lui attribuer (^). A ces indications, le premier de nos traités ajoute trois titres qui ont à nos yeux cet intérêt, qu’ils prouvent que Vôpadêva s’était occupé de matières religieuses et philosophiques. Quoique les ouvrages que ces titres désignent me soient encore inconnus, ces titres seuls, et notamment celui de Paramahafhsapriya, « ce qui « est cher aux ascètes CoDtemplatiJ&, » ’et celui de Harilîlâ, « les

^ Golebrooke, Uiscéll. Euays, t. II, p. 46 ^ Golebrooke, Mise W{. Euays, t. Il, p. 1 5,

et dg. 4o, 46 et 49.