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Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/161

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PRÉFACE.

Avant d’entrer dans son sujet, Çuka expose à Parîkchit les obligations imposées à l’homme qui veut terminer saintement sa vie. Ces obligations consistent, premièrement, dans l’exercice de la méditation, ou dans la contemplation de la forme matérielle de Bhagavat qu’il faut se représenter sous la figure du monde, et, secondement, dans la pratique de la dévotion qui prend pour l’objet de son amour passionné l’image de Bhagavat, tel que le décrit la mythologie. Çâunaka reprend alors la parole, au chapitre troisième, pour demander à Sûta quelles furent les questions que Parîkchit adressa ensuite au fils de Vyâsa ; le Barde répond que le roi, après avoir complètement renoncé au monde, ainsi que le lui avait recotnmandé Çuka, prie ce dernier de lui exposer l’histoire de Bhagavat, en commençant par la création dont Vichnu est le premier auteur. Çuka, préludant par un hymne

trouver le moyen de faire disparaître. La stance précitée du livre premier place la naissance de Vyâsa vers la fin du Dvâpara Yuga, ou du troisième âge, comme font les autres ouvrages indiens qui sont à ma dis—. position. Ainsi, le Harivamça fait naître la mère ae Vyâsa dans le vingt-huitième Dvâpara. (Lang^ois, Harivamça, 1. 1, p. 8^.) Le Vàichnava Purâna dit de même qu’il parait un Vyâsa daias chaque Dvâpara Yu^. ( Wilson, Analys, of the Parân. dans Joam, of thê Asiat. Soc. ofBengal, t. I, p’. 43 1.) Le-Mahâbhàrata le met également dans cette période, puisque les événements auxquels Vyâsa prend part arrivent tous avant le conmièncement du quatrième âge, ou du Kaliyuga. Enfin, Çamkara, au rapport de Colebrooke, dit que Vyâsa vint au monde dans la période qui se trouve entre le troisième et le quatrième âge. (MiscelLEssays, 1. 1, p. 327.) C’est cette dernière autorité qui m’a décidé en Javenr du sens cpie j’ai

adopté ; car comme le mot q ? îir, qui signifie révolution, semble pouvoir être pris aussi bien dans le sens de révolution qui revient que dans celui de révolution qui sVchève, il eût été peut-être permis de traduire : « au retour du troisième âge. > Mais, d’une part, le sens le plus ordinaire deq ? izr (synonyme de qîfiw) est celui de « révolution terminée ;’ » et d’autre part le témoignage de Çamkara est décisif en faveur de mon interprétation. Gomment la concilier nuiintenant avec celle— de la stance 8 du livre second, où Çuka déclare que son père Vyâsa lui a fait lire le Bhâgavata au commencementdu Dvâpara ? Peut-être le mot composé ^ i g^l<^ i signifie-t-il « dans le Dvâpara et dans » un autre âge, ■ c’est-à-dire dans le Dvâpara où Çuka a reçu le jour de Vyâsa, et dans le Kali où vit actuellement Çuka, qui parie devant Parîkchit. Il faut, attendre, pour décider cette question, que quelque texte nouveau vienne l’éclaircir.


Goc^e