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Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/73

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lxiii
PRÉFACE.

depuis Çaâikara Âtehàrya[1]. Si l’on dit : « Pourquoi donc le commentaire « de ce maître, ou celui des autres, ne se trouve-t-il plus ? » je réponds que c est à cause de son obscurité, et parce qu’on ne trouve plus personne qui le possède, comme cela a lieu pour le [livre nommé] Tchitohtchhukî.

De plus encore : dans le Gôvindâchtaka, le Maître[2] s’exprime ainsi* » « Yâçodâ dit [à Krïchna] : Tu manges de la terre, etc. > Or il n’est pas parlé de cette action de manger de la terre ailleurs que dans le Bhâgavata.

De plus encore t le texte qui dit : « Le fils de Satyavati (Vyâsa) est l’auteur « des dix-huit Purânas, » prouve décidément que le Bhàgavata est l’œuvre de Vyâsa, puisqu il fait partie de la liste des dix-huît Purânas donnée par le Brahmavâivarta, Et que l’on n’aille pas prétendre que, en vertu de l’étymologie du mot Bhàgavata qu’on propose d’expliquer ainsi : « Ce qui « est relatif à Bhagavatî, c’est là le Bhàgavata, » ce soit le Dêvî Purâna (lePurâna de Bhagavatî) qui est désigné dans cette énumération ; car le Dêvî Purâna est compté à part dans la liste des [dix-huit] Upapurânas[3].


1. Si, comme j’essayerai de l’établir, Vôpadéva florissait pendant ia second^ moitié du xni* siècle, l’auteur de notre traité, que ce Boit Râotnàçrama, disciple de Bhattèdji, ou un autre, a écritverslafin du xiriii* siècle. Il pouvait dx)nc, ainsi que le pensait, le Pandit de Golebroole, être encore vivant au commencement du xix*. Notre auteur fait remonter beaucoup trop haut la date

de Çamlara ; car Fr. Windischmann à établi, d’après Coïebrooke et M. Wilson, que Çamkara vivait à la fin du vii^’et au commencement du VIII* siècle de notre ère. (Sancara, p. 39 sqq.)

2. Le Maître, ou Âtchârya dont il s’agit ici, est Çamkara, qui est positivement nommé dans le second de nos trois traités ; mais j’ignore quel est l’ouvrage désigné par le titre de G6vinddchiàka, titre qui parait signifier : « Huitains relatif à Gôvinda. » Je ne trouve pas d’ouvrage de ce genre dans la liste des compositions de Çamkara qu’a relevées. Fr. Windischmanq. Peut-être le Gôvindâchtaka dont parle notre texte est-il d’un autre Çamkara, c’est-à-dire de Çamkara Kavi (ou le poète), auquel M. Wilson attribue ïa-pièce de théâtre intitulée Çâradâtilaka. (Voyez Théâtre of the Hinius, t. II, p. 387.) Quant au fait dont il s’agit ici, il figure dans les scènes de l’enfance de Krïchna. [Bhàgavata, iiy., ch. vin, st. 32.)

3. Voyez, relativement à cette assertion, la note 2 de la page Lxxvn, ci-dessous.

    rya), qui semble rappeler le commentaire que Fauteur du traité que je traduis en ce moment attribue à ^on Mâdhva. (Wîlson, Sketch ofthe relig. Sects, dans ilsiaf. I^ès. t. XVI, p. 101, note ; Mach Collect t. I, p. i3.) Golebrooke donne également Madhu contmie Tauteur d’un commentaire sur les Çàriraka SAtras (MiscelL Euap, t. I, p. 334)", lequel est très-probablement le Sûtmbhâchya-dlé par Wîlson. [A^iat. Res. t. XVI, p. loi’, note.) Quant aux mots Vétêndard de la victoire, je crois qu’ils font allusion aux nombreux succès qu^obtint, dit-on, Madhii, dans les controverses religieuses où il joua un rôle.

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