Page:Châtelet - Réponse de Madame du Châtelet à la lettre que M. de Mairan lui a écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.pdf/12

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ſonablement douter que j’euſſe jamais voulu ataquerpag. 15 & 16. cette Theorie, ſi ces paroles n’euſſent pas été retranchées de ſon Enoncé… & que ces paroles ne ſe trouvent ni dans les morceaux que je vous attribuë, ni dans les remarques de ma part qui les accompagnent.

Je laiſſe au Lecteur à juger de l’équité de ce reproche, & je lui demande ſi ce n’eſt pas moi qui ſuis en droit de croire que vous n’avés pas lu, ou du moins que vous m’avez pas bien lu les pag. 431. & 432. des inſtitutions & ſi je ne puis pas vous dire à mon tour, liſés, Monſieur, je vous ſupplie, & reliſés cet endroit de mon Livre, & vous verés que ce ne pag. 13 lig. 7 & 8.ſont point de ſimples reſumés ni les paroles d’un autre que j’ai tranſcrit, mais les vôtres mêmes, auxquelles je n’aurois pu en ſubſtituer d’autres, ſans perdre infiniment au change.

Et en effet, je ne puis croire encore que ce ſoit ſerieuſement, que vous apportés pour juſtifier votre propoſition, ce préciſement en quoi, j’ai fait voir que conſiſte ſa fauſſeté, & jusqu’à ce que vous l’aiés défenduë autrement que par ſon propre énoncé, je ſerai en droit de la croire ſufiſament refutée par ce que j’ai dit dans les Inſtitutions de Phiſique.