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Page:Châtelet - Réponse de Madame du Châtelet à la lettre que M. de Mairan lui a écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.pdf/13

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Il n’eſt pas étonnant après ce que l’on vient de voir que vous n’ayés pas voulu comprendre ce que je dis à la pag. 430. des Inſtitutions. Car c’est le comencement de l’argument par lequel je refute ce même paſſage que vous me reprochés de n’avoir ni lu, ni raporté, mais aſſurément c’eſt vous ici qui tronqués des paſſages. Car ſi j’avois dit ſans reſtriction, come vous me l’imputés, qu’on ne peut, même par voie d’Hipotheſe,pag. 11 reduire le mouvement retardé en uniforme, il n’y auroit nulle obſcurité, & il ſeroit très clair que j’aurois dit une grande ſotiſe, mais quand j’ai avancé à la pag. 430. des Inſt. Qu’on ne peut même par voie d’Hipotheſe reduire le mouvement retardé en uniforme, j’avois dit auparavant, dans les obſtacles ſurmontés, come les deplacemens de matiere, les reſorts fermés &c. on ne peut même par voie d’Hipotheſe &c. or dites moi, je vous ſuplie, pourquoi vous qui exigés tant d’exactitude, vous en avés ſi peu dans cette ocaſion, & pourquoi vous avés ſuprimé, non ſeulement ces mots, car ce ſeroit peu de choſe, mais le ſens qu’ils renferment, & qui fait voir clairement que je n’ai point dit, qu’on ne peut jamais reduire