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que de meme qu’une force n’est pas infinie parce que le mouvement uniforme qu’elle produiroit dans un eſpace non reſiſtant ne ceſſeroit jamais, il ne s’enſuit pas non plus, à la rigueur, que la force motrice de ce même corps en ſoit plus grande, parce qu’elle dure plus longtems.

ment uniforme d’un corps fini qui a une viteſſe finie ne ceſſe jamais, ou dure toujours, que la force motrice actuelle qui le produit ſoit infinie, il ne s’enſuit pas non plus à la rigueur, que la force motrice de ce meme corps dans le mouvement retardé en ſoit plus grande, de ce qu’elle doit durer davantage.


Après avoir comparé ces deux textes, avec toute l’exactitude poſſible pour y decouvrir mes fautes, je trouve entr’autres obmiſſions conſiderables, que j’ay oublié de mettre après ces mots, ne ceſſe jamais, ceux-ci qui ſe trouvent dans votre texte, ou dure toujours, & j’avouë que c’est là une infidelité impardonable.

Je pourois pouſſer cette gloſe plus loin, mais ce ſeroit, je crois, abuſer de la patience du Lecteur, qui peut juger en conoiſſance de cauſe, après cet Exemple, a qui de nous deux il doit s’en prendre, ſi ce qui eſt marqué par des guillemets & en italique aux pag. 429. 430. 431. & 432. des inſtitutions, eſt defectueux

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