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organisation générale.

pluviales ; il est donc prudent de les recueillir par tous les moyens possibles et de les faire arriver à la portée des carrés de semis et d’élevage des jeunes plants.

Viennent ensuite les eaux courantes de rivière, de ruisseau, enfin les eaux de mare, d’étang, à fond limoneux causé par la chute des feuilles, le parcours des racines, et l’action des plantes aquatiques.

Si la pépinière est grande, si le climat ou le genre de culture réclame de fréquents arrosages, la circulation de l’eau se dirigera vers les points nécessiteux par de petits canaux ou par des tubes souterrains correspondant au fossé principal et aboutissant à des puisards. Les tubes, en métal ou en terre cuite, cimentés à leur point de jonction, pourraient être encore du bois d’aulne perforé, chaque morceau étant muni d’un bec « mâle » s’emmanchant dans le col de son voisin.

Les puisards consistent en tonneaux, cuves en bois ou en ciment armé, et souvent en une citerne bardée de maçonnerie ou de planches maintenues par des pieux. L’emploi du bois sulfaté éloigne les rats d’eau.

Nous ne parlerons ni des manèges mus par une force animale ou mécanique, élevant l’eau dans un réservoir, ni des systèmes d’arrosage sans arrosoir, à instar des pompes à incendie. C’est une question de convenance ou d’argent qui intéresse plus particulièrement le maraîcher et le jardinier fleuriste, chez qui le besoin d’eau est pour ainsi dire journalier. En tout cas, les réservoirs et les récipients ont l’avantage d’exposer à l’air les eaux souterraines et de les fertiliser par l’influence des agents atmosphériques.

[1.1.6]Allées de la pépinière. — La contenance du champ, sa configuration et le va-et-vient qui doit y régner